La rotation du personnel dans le secteur culturel et événementiel culmine pendant covid

Nous l’avons tous senti dès le redémerrage de notre secteur : il y a un manque de main d’oeuvre pour tous ces projets événementiels sympas qui sont dans l’agenda. Ce qui d’abord n’était qu’un ressentiment, a maintenant été prouvé. Le bureau de statistique belge Statbel vient de publier des chiffres qui démontrent qu’en 2020 – la première année de la crise covid – 7,4% de toute la population active entre 15 et 64 ans a changé de boulot, aussi bien des personnes avec un contrat temporaire que du personnel salarié. Si vous savez que les années précédentes ce chiffre fluctuait entre 5,3% et 6%, vous comprenez qu’il s’agit d’une hausse significative.

Cette hausse est presque complètement due au grand nombre de gens dans le secteur culturel et événementiel qui ont cherché un autre job (3,7% de rotation du personnel en plus comparée aux trois années précédentes), suivi par l’enseignement (+2,9%), le commerce de gros et de détail ainsi que les garages (+2,6%) et l’horeca (+2,5%). Cette hausse est logique puisqu’il s’agit des secteurs qui étaient obligés de fermer les portes et qui étaient fermés le plus longtemps. D’autres secteurs qui étaient moins impactés par les mesures n’ont pas connu de hausse de la rotation de personnel.

Si nous regardons les régions, 8% de la population active entre 15 et 64 ans a changé de job en Flandre, vis-à-vis 6,2% en Wallonië et 7,4% à Bruxelles. Il s’agit donc d’un phénomène général.

Même si les chiffres montrent que 49,2% des jobhoppers sont restés actifs dans le même secteur, ce chiffre veut dire aussi que l’autre moitié a laisse le secteur derrière lui. Le profil des gens qui ont quitté le secteur est problématique aussi : un peu moins de 25% n’a pas 25 ans, vis-à-vis seulement 1,7% qui est plus agé que 55. Ce sont donc les jeunes qui ont quitté le secteur, la nouvelle génération d’événementiels dont nous avons besoin pour propulser notre secteur de nouveau vers le haut post corona.

Dont l’importance de campagnes tels que celle de l’Event Confederation qui veut inciter des jeunes passionnés à considérer le secteur de l’événementiel en tant qu’employeur potentiel.

Sources :

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