Est-il encore possible d’organiser suffisamment d’événements ?

77% des Belges ont participé à des événements au cours de l’année écoulée. C’est ce qui ressort de l’enquête trimestrielle menée par la confédération du secteur événementiel belge en octobre 2024, en collaboration avec l’agence de recherche iVOX, auprès d’un échantillon représentatif de 1 000 Belges. Les enquêtes d’audience montrent que les Belges attachent de plus en plus d’importance à la possibilité de visiter des événements. Mais l’offre pourra-t-elle encore couvrir suffisamment la demande d’événements ?

La gestion d’événements, un bon choix d’études

Pour que les événements puissent continuer à être fréquentés à l’avenir, il faut renforcer l’afflux de professionnels formés dans le secteur. L’enquête trimestrielle révèle que 55 % des Belges pensent qu’étudier la gestion d’événements dans l’enseignement supérieur est un bon choix. Également 55 % pensent que travailler dans le secteur événementiel offre de bonnes perspectives professionnelles.

Cependant, les chiffres des inscriptions dans l’enseignement supérieur montrent que moins de personnes choisissent les formations en gestion d’événements cette année académique. Selon le responsable de l’Event Confederation, beaucoup de jeunes auraient l’impression (injustifiée) qu’il n’est pas facile de trouver un emploi dans le secteur événementiel. Les enquêtes trimestrielles montrent que la demande d’événements augmente, mais aussi qu’il y a une pénurie de personnel (surtout qualifié). « Nous appelons donc les nombreux étudiants à opter massivement pour des formations liées à l’événementiel, idéalement combinées avec la gestion, la production ou la technique », souligne Christine Merckx.

La sécurité de l’emploi comme motivation

Pour rendre le métier de professionnel de l’événementiel plus attractif, il faut un certain degré de stabilité et de prévisibilité. Ce n’est pas si simple. Après tout, cette certitude dépend de plusieurs facteurs souvent difficiles à concilier, tels que les défis climatiques et le prix des billets que les visiteurs sont (mais) prêts à payer.

D’une part, il y a les conditions climatiques extrêmes et les prévisions météorologiques souvent incertaines. Les résultats de l’enquête montrent que 62 % des visiteurs d’événements considèrent les prévisions météorologiques importantes lorsqu’ils décident d’acheter un billet. 56 % reportent même parfois l’achat de leur billet en fonction des prévisions météorologiques. Par ailleurs, à peine 33 % des visiteurs sont prêts à payer davantage pour participer à des événements plus durables. En outre, 75 % d’entre eux déclarent que si les prix des événements publics deviennent encore plus élevés, ils ne voudront pas s’y rendre.

Si les coûts pour les organisateurs augmentent et ne peuvent être répercutés sur les visiteurs, d’autres mesures (de soutien) devront être prises si nous voulons que l’offre reste alignée avec la demande d’événements à l’avenir.