Garantie « NO SHOW » et examen médical

Une visite médicale des personnalités-clé assurées en « NO SHOW » peut-elle être imposée par les assureurs d’événements ? BCOH, notrepartenaire de l’industrie explique.

Les organisateurs de spectacles misent parfois gros sur leur programmation et leur tête d’affiche : le succès de leur production en dépend, et leur réputation aussi. La tête d’affiche d’un spectacle ou d’un événement, est par définition l’élément-clé du succès. Sa non-présence équivaut au naufrage du projet. Ce risque, communément appelé « NO SHOW », peut être assuré.

A cet égard, il est intéressant de constater que le réflexe des producteurs d’événements est de limiter les garanties à la seule Responsabilité Civile (RC). Pourtant le risque de « NO-SHOW » de la personnalité-clé d’une programmation, est bien réel. CirclesGroup – leader européen du secteur « Assurance Risques Spéciaux », et partenaire privilégié de BCOH – souligne que la garantie « NO SHOW » s’élève statistiquement à 38% des sinistres déclarés, contre 3,2% pour la RC (couverture « INTEMPERIE » exclue).

Contrairement au réflexe premier de ne se couvrir qu’en RC, il semble donc tout à fait prioritaire de s’assurer contre le « NO SHOW » !

Conditions médicales « NO-SHOW »

La visite médicale auprès d’un médecin mandaté par l’assureur est obligatoire dès lors que le montant à assurer est supérieur à 1 million d’euros. L’intérêt de la visite médicale est ce qu’on appelle le « renversement de la preuve » : si la personne-clé ne passe pas de visite médicale (dont les frais sont assurés par l’assureur), et se limite à compléter un questionnaire médical déclarant sur l’honneur qu’elle est en bonne santé, ce sera à elle de prouver, en cas de non-apparition, qu’elle n’avait pas ni maladie préexistante ni d’antécédents médicaux ou psychologiques avant la prise d’effet de la garantie.

Cette disposition permet de valider en toute sérénité un juste risque (donc une juste prime), et par conséquent, protège directement les organisateurs de spectacles pour qui les déboires d’une annulation peuvent être critiques. Il faut noter que le fait de couvrir une personne désignée, inclut de facto l’extension de la garantie sur sa famille au premier degré, ainsi que ses descendants au second degré.

Le rôle du courtier est de s’assurer que le dossier est conforme aux exigences de l’assureur, notamment en ce qui concerne les questions médicales, afin de garantir, le cas échéant, son intervention. Face à cette réalité, les courtiers et les assureurs sont contents d’être considérés comme des partenaires privilégiés des organisateurs d’événements, et non le contraire.