La parole aux parties prenantes : BESA

Qui êtes-vous ?

La Belgian Event Supplier Association – BESA pour les intimes – a été fondée par les fournisseurs du secteur événementiel eux-mêmes après la crise financière de 2008 afin de s'attaquer ensemble aux problèmes auxquels ils ne trouvaient pas de solution : la réglementation sociale insuffisante et peu claire, le manque de normes et labels de qualité, l’encadrement insuffisant au niveau des formations, la nouvelle législation européenne, etc. Plusieurs entreprises ont constaté qu'elles étaient en fait toutes confrontées aux mêmes problèmes et qu'il était donc préférable de collaborer pour les résoudre. Cette collaboration a donné naissance à l'ESA en 2009 tandis que BESA a été présentée au secteur événementiel en 2010.

Quelle est votre mission principale ?

La mission de la fédération créée à l’époque est encore et toujours d'actualité et a encore été mise sous les projecteurs par la crise du coronavirus et la crise énergétique actuelle :

  • aspirer à une professionnalisation maximale du secteur, couplée à un label de qualité et à sa propre commission paritaire,
  • représenter les fournisseurs du secteur – petits et grands – et défendre leurs intérêts,
  • favoriser la communication et les contacts entre les entreprises de l'événementiel.

Nous organisons par exemple des formations et sessions où les fournisseurs peuvent se rencontrer de manière informelle, nous collaborons avec d'autres fédérations événementielles pour faire entendre la voix des fournisseurs et nous essayons de tenir nos membres informés des derniers développements grâce à nos flashs d'information, nos newsletters et notre présence sur les réseaux sociaux.

À qui vous adressez-vous ?

Nous voulons représenter tous les fournisseurs du secteur événementiel. Nous comptons aujourd’hui plus de 250 entreprises affiliées, issues de segments très divers : sociétés audiovisuelles, monteurs de chapiteaux, lieux événementiels, sécurité, hospitality, agences d'artistes, présentateurs, etc.

Des freelances et des salariés font également partie de notre famille élargie. Tous ceux qui fournissent des services et du matériel pour les événements au sens large sont les bienvenus.

Pourquoi choisir de collaborer au sein de l’Event Confederation ?

Durant la crise du coronavirus, le second point de notre mission, surtout, a été très important. C'est la raison pour laquelle BESA n'a pas hésité à cofonder l’Event Confederation, qui est devenue le porte-parole du secteur dans la Rue de la Loi. Nous pouvons enfin mettre tout notre poids dans la balance !

Sous l'égide de l’Event Confederation, nous travaillons avec les autres fédérations sectorielles sur des thématiques pertinentes pour le vaste secteur événementiel. Le dossier de la commission paritaire, initié au sein de BESA, a par exemple été transféré à un groupe de travail au sein de l’Event Confederation. Nous collaborons aussi mieux pour les autres thèmes plus larges que ceux concernant uniquement les fournisseurs événementiels, comme le développement durable, l'innovation, le capital humain et l'attractivité du secteur en tant qu'employeur – qui ne seront pas les thèmes de la conférence Echo23 par hasard. Nous ne répéterons dès lors jamais assez combien il est important d'adhérer à l'une des fédérations événementielles !

Comment voyez-vous l’avenir du secteur ?

Ces dernières années, nous sommes passés d’une crise à une autre. Le Corona, la guerre en Ukraine, la crise énergétique, l'exode dans notre secteur… Mais ce n'est que grâce à ces crises que tout le monde se réveille. La dernière crise a entraîné une évolution positive : la collaboration entre les différentes fédérations, avec l’Event Confederation au centre.

Selon nous, l’avenir entraînera encore davantage de collaboration. En nous unissant, nous serons plus forts. Ce qui créera davantage de possibilités et de moyens que nous pourrons utiliser pour professionnaliser notre secteur et en faire un secteur écouté et où il est agréable de travailler. Notre secteur deviendra ainsi plus robuste, ce qui nous permettra de mieux faire face à de nouvelles crises.

Quels sont pour vous les enjeux majeurs ?

Le premier enjeu consiste à obtenir notre propre commission paritaire pour le secteur événementiel. Nous continuons à faire pression en ce sens, car avoir sa propre commission paritaire signifie que vous êtes pris au sérieux en tant que secteur. Cela prouve que vous êtes, en tant que secteur, important et suffisamment grand pour les autorités.

Le second défi consiste à attirer davantage de membres. Nous recevons de plus en plus de demandes de la part d’autres fédérations; de plus en plus de dossiers nous parviennent. Les gens savent donc déjà où nous trouver, mais la reconnaissance fait encore défaut. C'est un cercle vicieux : pour pouvoir traiter tous ces dossiers, nous avons besoin de fonds. Et ceux-ci proviennent de nos membres. L’Event Confederation est également cofinancée par les cotisations des fédérations. Avoir plus de membres signifie donc aussi avoir plus de poids en tant que secteur. Et avoir plus de poids signifie aussi obtenir plus rapidement des avancées dans les dossiers qui sont sur notre table. C'est pourquoi nous répétons que tous les acteurs du secteur devraient devenir membres de l'une des fédérations événementielles.

Le troisième défi n’est autre que la professionnalisation de notre secteur. C'est pourquoi nous voulons optimiser et élargir notre offre de formations. Cela concerne évidemment les formations classiques comme les formations VCA ou BA4 et BA5, mais nous voulons aussi penser plus large.

Enfin, l'internationalisation de notre secteur constitue un dernier point d’attention. Nombre de nos membres sont déjà actifs au-delà des frontières, ce qui entraîne des problèmes, mais aussi des opportunités. C'est pourquoi nous ne nous adressons pas seulement aux autres fédérations interprofessionnelles à l'intérieur de nos frontières, mais aussi aux fédérations au niveau européen.

Y a-t-il quelque chose que vous souhaitez ajouter ?

Ce que peu de gens savent, c'est que BESA siège au Conseil Supérieur des Indépendants et des PME (CSIPME) depuis 2013, ce qui en a fait de facto la première fédération patronale du secteur événementiel. Ce Conseil Supérieur fait partie des organes consultatifs interprofessionnels des gouvernements. Nous sommes donc en première ligne en cas de nouvelles réglementations ayant un impact sur notre secteur et pouvons, en tant que secteur, peser de tout notre poids. Ce que nous ne manquons pas de faire, évidemment.

Si vous voulez nous donner un coup de main au sein de BESA, faites-nous signe à welcome@b-esa.be.